Culture et patrimoine

Savoir-faire

La MRC de Charlevoix œuvre, conjointement avec la MRC voisine, à mettre en valeur divers savoir-faire qui distinguent notre région.

En 2019, le projet  intitulé FAIRE CHARLEVOIX débute par une collecte de données auprès des citoyens. Ce sont eux qui ont déterminé les savoirs et les porteurs qu’ils jugent les plus significatifs pour Charlevoix et pour lesquels ils ont un sentiment d’appartenance.


Re-cueillir Charlevoix – La reconnaissance des traditions culinaires

Inspirées des garde-mangers de la mer, des champs, du quotidien et viandeux, ces capsules, d’une durée d’une vingtaine de minutes chacune, traduisent une partie d’un héritage collectif intimement lié au territoire ainsi qu’une identité culinaire léguée d’une génération à une autre. Elles mettent en avant des porteurs de traditions qui, bien humblement, assurent la transmission essentielle de ces savoir-faire et contribuent à maintenir notre identité distinctive.

Julie Gauthier, Édouard Tremblay et Marie Dufour, Hervé Gobeil ainsi que Noëlline Harvey et Fernande Desgagnés y partagent leurs connaissances, leurs souvenirs, leurs apprentissages, mais surtout leur amour des traditions locales. Et pour ce faire ils se sont confiés avec générosité à Gabrielle Coulombe, rédactrice spécialisée en récits, auteure, conférencière et passionnée de patrimoine vivant qui a su leur rendre hommage grâce à ses réalisations à la fois instructives et touchantes.

Faire Charlevoix – Atelier de transmission de la technique de tissage du boutonné

Le mot « boutonné » est un régionalisme dont le nom technique est « bouclé par la trame ». Le boutonné charlevoisien se distingue souvent par l’utilisation de couleurs vives, des bouclettes de laine teintes et une grande diversité de motifs. Parmi eux, l’étoile à huit branches que l’on associe à la région.

Une formation personnalisée de trois jours a été offerte dans le but de transmettre un savoir-faire distinctif, soit la technique de tissage du boutonné de Charlevoix, une manière de créer des motifs en relief typiquement charlevoisienne. Ainsi, deux tisserandes, membres du Regroupement des artistes et artisans de Petite-rivière-Saint-François, ont bénéficié du savoir-faire de madame Anne-Marie Hamel au printemps 2022. Ultimement, ce projet a pour objectif d’assurer la préservation de cette technique traditionnelle.


Faire la forêt

Il traite ainsi du patrimoine forestier sous l’angle de la transmission orale dans une série de 8 balados qui mettent à l’honneur autant de porteurs de tradition dont les liens avec la forêt charlevoisienne la présente sous toutes ses formes. Consulter la section BALADOS du site afin d’en savoir davantage.

Outre ces balados, la vidéo suivante présente l’essentiel de la pratique ancienne de la drave par Robert Gaudreault.

Robert Gaudreault a été draveur jusqu’en 1987 aux abords de la Rivière-Malbaie. Il s’est ensuite donné la mission de maintenir en vie la mémoire de ce métier en racontant son histoire dans son “musée de la drave”. Situé à St-Aimé-des-lacs, Robert Gaudreault y reçoit chaque année un grand nombre de visiteurs à qui il raconte les histoires colorées de ce métier hors de l’ordinaire. 


Pêche à la Fascine – Patrimoine immatériel Saint-Irénée | Isle-aux-Coudres

Coup d’œil sur le projet d’identification d’un élément du patrimoine immatériel des municipalités de Saint-Irénée et de l’Isle-aux-Coudres : la pêche à la fascine dans Charlevoix.


Cette seconde vidéo met en lumière de manière plus descriptive le savoir-faire relatif à la pêche à la fascine et ce, dans le quotidien de Robert Mailloux, de L’Isle-aux-Coudres, et de Julie Gauthier, propriétaire de Pêcheries Charlevoix à Saint-Irénée.  Il s’agit d’entrevues exclusives réalisées auprès de ces porteurs de tradition issus des dernières familles de pêcheurs à la fascine encore en activité dans Charlevoix.


Artisans des métiers traditionnels du bâtiment

En 2007, la MRC de Charlevoix procédait à la réalisation d’un inventaire des artisans des métiers traditionnels du bâtiment. Cette initiative s’inscrivait à la suite de certains projets réalisés précédemment, notamment la réalisation de l’Étude du patrimoine de la MRC de Charlevoix (Bergeron-Gagnon inc., 2000) et la publication du Guide d’intervention en patrimoine (MRC de Charlevoix, 2011), et visait à identifier les artisans aptes à restaurer les bâtiments patrimoniaux.

Produits par Cinémanima Inc. et réalisés par Nicole Catellier, les courts métrages suivants présentent ces artisans et leurs savoir-faire. Ils ont été produits afin d’assurer la conservation des connaissances et susciter un intérêt pour leur transmission. Les entrevues, de plus longues durée, réalisées au préalable, sont enregistrées sur DVD et peuvent être consultées au Centre d’archives régional de Charlevoix (9,rue Forget à Baie-Saint-Paul).

PRODUCTION 2010, par Cinémanima Inc.

VIATEUR GAUDREAULT, menuisier-ébéniste
Héritier du savoir-faire de son beau-père Lucien Bouchard, sculpteur et ébéniste, Viateur Gaudreault œuvre à l’assemblage de portes et fenêtres selon les techniques traditionnelles depuis 1975. Ces pièces uniques, fabriquées sur mesure, sont le fruit d’un travail long et minutieux. Du mobilier en bois rond confectionné avec son beau-père aux portes et châssis de sa propre maison, Viateur Gaudreault s’applique à une création où chaque cheville de bois et chaque gond sont taillés à la main.

DANIEL SAVARD, artiste-forgeron
Issu du milieu des arts, Daniel Savard allie ingénieusement la création artistique aux techniques traditionnelles du forgeron. Depuis 2006, il anime la forge-menuiserie Cauchon, lieu historique remarquable et y manipule les outils d’autrefois. Daniel Savard se laisse inspirer par le lieu pour façonner la matière et y amener une touche de contemporanéité. Par ses animations, il transmet ses connaissances et préserve le savoir vivant.

JEAN-MARIE THIBEAULT, maçon tailleur de pierre
Dès l’âge de 14 ans, Jean-Marie Thibeault se trouve sur les bancs de l’école des métiers de La Malbaie pour apprendre la maçonnerie. Après quelques années de métier pratiquées chez des entrepreneurs, il devient lui-même entrepreneur à 24 ans. Aujourd’hui, avec ses fils Éric et Richard, il allie force et création, où le choix et la taille de chaque pierre sont déterminants pour la beauté du produit fini. Transposer dans chaque structure l’idée du client est le défi qui pousse ces maçons à appliquer tout leur talent.

JEAN-CLAUDE TREMBLAY, menuisier-charpentier
Dès son plus jeune âge, Jean-Claude Tremblay crée des outils avec les objets du quotidien. Après de longues années à œuvrer à titre de charpentier-menuisier, il démarre sa propre compagnie avec son fils François en 1976. Ils construisent un atelier dans un bâtiment voisin de la maison familiale. Puis son fils François poursuit son œuvre dans la fabrication d’armoires de cuisine. Monsieur Tremblay quitte en 1994 et relève un défi majeur en 1995, celui de la création d’une réplique de la goélette Marie-Clarisse au Musée maritime de Charlevoix. Cette expérience fut édifiante pour lui puisqu’il se consacre maintenant à la confection de bateaux en modèle réduit.

JACQUES VAILLANCOURT, ferblantier-couvreur
Jacques Vaillancourt apprend les rudiments de son métier auprès de son père, Stanislas Vaillancourt, entrepreneur cuivreur. Dans son atelier de Saint-Urbain, il conçoit chaque pièce lui-même, avec des outils qu’il a souvent modifiés ou même inventés! L’innovation apportée dans les méthodes, techniques et outils de son métier, influence désormais les façons de faire partout au Québec. La qualité des matériaux et de sa fabrication permet la création de toitures qui dureront plus de 130 ans.

MARTIN BRISSON, sculpteur ébéniste
Martin Brisson étudie les métiers d’art au Cégep de Limoilou et choisit l’option ébénisterie. Il intègre alors la sculpture à sa démarche de travail. Sa rencontre avec Gérard Thériault, sculpteur de Charlevoix, s’avère une source d’inspiration majeure. Rénovations, pièces moulurées, restauration de sculptures publiques, Martin Brisson s’initie à plusieurs spécialités et développe sa propre « quincaillerie ». Artiste ébéniste, il conçoit des enseignes et des produits de galerie, tout en s’imposant en art public par la réalisation de sculptures en bois et en pierre. Depuis une quinzaine d’années, ses mains apprivoisent les matériaux qui le passionnent.

YVON GIRARD, ébéniste
Fils d’un cultivateur des Éboulements, Yvon Girard travaille d’abord à la ferme puis étudie en ébénisterie. Travailler le bois est alors pour lui tout un défi. Chacune de ses productions est unique et l’oblige à déployer son ingéniosité afin de les intégrer dans l’espace qu’il doit aménager. Dès l’âge de 32 ans, il démarre son entreprise. Il coupe son bois, construit son atelier et commence alors à fabriquer des meubles et des armoires de facture traditionnelle avec assemblage à tenons et mortaises. Doté d’un grand talent que reconnaissent ces clients, Yvon Girard est en mesure de reproduire ce qu’ils désirent à partir d’une simple photographie.

MARIO PERRON, artisan ébéniste
La définition d’artisan sied à merveille à Mario Perron puisqu’aucune des pièces conçues en atelier n’est réalisée en série. L’entreprise qu’il a fondée emploie une équipe d’artisans charlevoisiens. La conception d’escalier est une de ses spécialités. Chaque composante de ces escaliers est produite à la main, souvent fabriquée à partir d’essences de bois provenant de la région et les formes créées contribuent à l’unicité du résultat. Chacun possède sa signature et ses particularités.  Un ouvrage d’art pour mettre en valeur l’espace habitable.


 

Artisans | Art populaire

Le programme de valorisation des porteurs de traditions, que la Société québécoise d’ethnologie lançait en 2012, a permis de reconnaître et de mettre en valeur certains artistes en art populaire de Charlevoix.  L’art populaire charlevoisien est original et représente une forme de créativité très riche du Québec. Des recherches en archives ainsi qu’en bibliothèques, suivies d’enquêtes et d’entrevues sur le terrain ont permis d’identifier neuf artistes en art populaire représentatifs de la créativité régionale.

En 2016, des entrevues vidéos ainsi que des clips-vidéos avec trois de ces artistes ont été réalisées afin de les présenter au public. On y traite de leur milieu de vie, de leur apprentissage, de leurs techniques, de leur inspiration et des traditions qu’ils représentent.

Les voici:

Jean-Claude Bradet, sculpteur
Claire Thibault, crocheteuse
Jacqueline Tremblay, peintre et sculpteure


L’Inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine immatériel (IREPI)

L’IREPI est une initiative de la Chaire du Canada en patrimoine ethnologique. Il vise à identifier, à documenter et à valoriser des savoirs, des savoir-faire et des pratiques qui se trouvent sur le territoire du Québec et qui contribuent à sa richesse et à sa diversité. L’objectif de cet inventaire est de connaître et de reconnaître les porteurs de traditions et de permettre à l’ensemble de la population de découvrir ces personnes qui participent à la dynamique culturelle, économique et sociale de leur milieu, voire à le revitaliser.
De 2006 à 2008, des équipes formées de deux étudiants ont parcouru le Québec, dont la région de Charlevoix, durant la période estivale pour recenser des inventaires régionaux et identifier un certain nombre de porteurs.
Pour connaître les résultats de l’Inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine immatériel, cliquez ici.

Pour plus d’information :
Annie Vaillancourt, agente de développement culturel
418-435-2639 poste 6013
availlancourt@mrccharlevoix.ca